HISTORIQUE & ÉVOLUTION
2010
NAISSANCE DE L’ATELIER JUXTAPOZ
C’est dans un ancien garage situé dans le 6 ème arrondissement de Marseille, et fermé depuis plus de 20 ans, que l’aventure commence ! Le projet est ambitieux, mettre en place un lieu de création, de production et de diffusion artistique et culturel pluridisciplinaire ouvert à tous. Le temps des travaux, le collectif se forme et transforme l’ancien garage en ateliers d’artistes, galerie d’exposition et lieu de répétition. Le collectif gère le bar, dont les recettes couvrent une partie des charges du lieu, permettant aux artistes de bénéficier d’un loyer abordable. Ce sont les débuts de l’identité de l’association et la naissance d’un modèle économique hybride qui inspirera tous ses futurs projets.
2012
UNE DIRECTION ARTISTIQUE STREET ART
Portée par le succès des expositions des artistes graffeurs marseillais, Juxtapoz devient l’une des premières galeries street art de Marseille. La galerie associative est en pleine effervescence. Elle ouvre ses portes aux talents locaux, mais aussi aux figures emblématiques du graffiti et aux artistes urbains venus de toute la France. Cette même année, Juxtapoz lance un projet phare : « Le M.U.R – Marseille ». Chaque mois, un artiste urbain transforme un ancien panneau publicitaire situé au Cours Julien. Éphémères et puissantes, ces interventions artistiques prennent des formes variées : peinture acrylique, aérosol, collage, performance live… Ce projet est réalisé en collaboration avec l’association parisienne Le M.U.R (Modulable Urbain Réactif), fondée en 2003 autour de l’artiste Jean Faucheur, et vise à faire de l’espace public une véritable galerie à ciel ouvert. Dans sa galerie, Juxtapoz accueille les premiers solo show d’artistes comme Rémy UNO, Julien Loïs, God Dog, Diffuz, Jordan Harang, et collabore avec des artistes de renommée comme Tarek, Ripo, Grems, Epsylon Point, Ella & Pitre ou encore Jeff Aérosol.
2014
DE L’ATELIER À LA CITÉ D’ARTISTES, PREMIÈRE
OCCUPATION TEMPORAIRE
Juxtapoz fait ses cartons et prend un nouveau départ dans un local plus spacieux situé dans le 1 er arrondissement de Marseille. Grâce à ce déménagement le collectif monte en puissance et les activités de Juxtapoz ainsi que la programmation artistique se developpe. Mais Juxtapoz ne s’arrête pas là, elle cherche activement un bâtiment vide pour mettre en place une exposition d’art urbain. Elle visite des lieux abandonnés et frappe aux portes des promoteurs immobiliers. Après plusieurs mois de recherche, Juxtapoz signe un bail d’occupation précaire de deux ans avec les Sœurs Dominicaines pour occuper l’ancienne école St Thomas d’Aquin. Le lieu est fou et offre de nombreuses
possibilités. Juxtapoz décide alors de mettre en place une cité d’artistes, de coordonner une résidence artistique en secret et de dévoiler la plus grande exposition d’art urbain jamais vue à Marseille !
2011
UN LIEU ARTISTIQUE ET CULTUREL QUI CARTONNE !
Le collectif s’agrandit avec l’arrivée de nouveaux artistes.
L’Atelier Juxtapoz s’impose comme un lieu culturel alternatif dynamique, un lieu d’échanges et de rencontres où les publics se croisent et se mélangent. Les expositions et les événements s’enchaînent, l’espace bouillonne d’activité ! Répétitions, stages, ateliers, workshops, résidence d’artistes, spectacle… l’Atelier Juxtapoz ne désemplit pas et la programmation s’intensifie. La galerie programme de nombreux artistes et accueille ses premières expositions de graffeurs marseillais. Le public suit toujours plus nombreux et toujours plus curieux.
2013
JUXTAPOZ, UN ACTEUR INCONTOURNABLE DE L’ART
URBAIN À MARSEILLE
Grâce à son programme d’exposition autour du street art et du projet « Le M.U.R - Marseille », Juxtapoz acquière une renommée auprès du public et des institutions et devient un acteur majeur de l’art urbain à Marseille. L’association répond à ses premières commandes de fresques dans l’espace public, participe à la mise en place de visites guidées street art à Marseille pour l’office du tourisme et met en place des ateliers graffiti à destination du jeune public.
L’ancien garage continue ses activités, mais le lieu s’essouffle et montre ses limites face à l’ampleur des projets portés par Juxtapoz. L’association pense à déménager, mais rêve aussi de porter un projet d’art urbain d’envergure à Marseille.
2015
«AUX TABLEAUX !» UNE EXPOSITION D’ART URBAIN
JAMAIS VUE À MARSEILLE
Juxtapoz s’installe dans l’ancienne école St Thomas d’Aquin et transforme l’ancien collège en cité d’artistes. Les anciennes salles de classes, deviennent des ateliers et accueillent une quarantaine d’artistes, artisans et structures culturelles. L’école reprend vie, animée par une effervescence artistique permanente. En parallèle et en secret, Juxtapoz prépare “Aux Tableaux !”, une exposition ambitieuse pensée comme une plongée dans l’univers scolaire revisité par une quarantaine d’artistes urbains venus de toute la France
et d’ailleurs. Pendant quatre mois, Juxtapoz accueille en résidence les artistes qui créent in situ, investissant chaque espace, de la maternelle au lycée. Ces artistes de renommée ont livré leur vision de l’école créant ainsi un parcours immersif, sensible et puissant.
2016
ENTRE RÉUSSITE, RECONAISSANCE PROFESSIONNELLE ET NOUVEAUX DÉFIS !
Deux ans après son installation, la cité d’artistes prend de l’ampleur : 1 000 m² investis, loyers modérés, espaces mutualisés, énergies croisées. Les artistes, artisans, et les structures culturelles travaillent, collaborent, créent et produisent. Le lieu est collectif, vivant, et Saint-Thomas d’Aquin répond alors à une vraie urgence : le manque d’ateliers à Marseille.
Le projet séduit, il est soutenu par la Ville, et par les sœurs dominicaines qui prolongent le bail. Juxtapoz continue de faire vibrer “Le M.U.R –Marseille”, propose ateliers graffiti, événements culturels, et participe à un festival d’art urbain. En parallèle, l’association sort un livre et un film de l’exposition “Aux Tableaux !”, tirés à 2 000 exemplaires et diffusé dans toute la France.
Mais à l’horizon, l’incertitude revient : le bail arrive à son terme. Juxtapoz repart en quête d’un nouveau lieu. C’est alors que le service des Grands Projets Urbains de la Ville de Marseille entre en contact avec l’association pour lui proposer un nouveau site.
L’été marque le début des négociations. Un nouveau chapitre commence à s’écrire. À la fin de l’année, Juxtapoz rend les clés de Saint-Thomas d’Aquin vendu à un promoteur. Le collectif, lui, se prépare déjà à investir un nouveau terrain de création.
2018
EMANCIPATION, UNE EXPOSITION MONUMENTALE ET UNE PROGRAMMATION CULTURELLE QUI FAIT PARLER D’ELLE !
Pendant quatre mois, Juxtapoz accueille en résidence une vingtaine d’artistes pour créer des œuvres in situ dans les anciennes chapelles du Couvent Levat et dans ses jardins. Cette exposition se distingue par la qualité de sa sélection, réunissant des figures majeures de l’art urbain en France et à l’international, aux côtés de la nouvelle génération la plus prometteuse. Fresques monumentales, installations, interventions sensibles… une diversité de pratiques et de regards qui fait de cette exposition un événement à part, salué pour sa singularité et sa force artistique.
Autour de l’exposition, une programmation culturelle gratuite est venue rythmer le lieu : projections, concerts, DJ sets, performances et spectacles accessibles à tous. Un rendez-vous inédit, le premier d’une longue série au Couvent. La même année Juxtapoz réalise des fresques monumentale dans l’espace public et met fin aux performances du «Mur-Marseille».
2017
LE COUVENT, UN ESPACE ARTISTIQUE RÉINVENTER PAR JUXTAPOZ
Juxtapoz signe un bail d’occupation précaire de trois ans avec la Ville de Marseille et s’installe dans l’ancien Couvent Levat, un site exceptionnel niché au cœur de la Belle de Mai, dans le 3ᵉ arrondissement. Cet ancien couvent offre 1 500 m² de bâtiment et 17 000 m² de jardin, un terrain de jeu unique au potentiel immense pour Juxtapoz. Pendant six mois, les travaux s’enchaînent. L’objectif est de transformer ce lieu historique en une véritable cité d’artistes et d’ouvrir le jardin rapidement et pontuellement au public et aux habitants du quartier. La cité d’artistes s’anime, prend forme, s’incarne. Peu à peu, artistes, artisans et structures culturelles investissent les lieux. Les anciennes cellules des sœurs deviennent des ateliers, les chapelles se transforment en espaces de répétition, de résidence et de diffusion. Au total, 40 ateliers sont mis à disposition, et 80 résidents s’installent au Couvent, faisant de ce lieu un véritable laboratoire artistique, lieu de création et de production. Une fois installée, Juxtapoz imagine déjà sa prochaine grande exposition. Le projet prendra forme au cœur du couvent, entre les anciennes chapelles et les jardins, que l’association veut transformer en espaces d’exposition inédits, vivants et ouverts à tous.
2019/20
UNE CITÉ D’ARTISTE EN PLEIN BOOM, UN LIEU QUI S’INSCRIT SUR SON TERRITOIRE, & UN PROJET UNIQUE POUR JUXTAPOZ
Avec un taux de remplissage de 100 %, la cité d’artistes tourne à plein régime. À chaque appel à candidatures, Juxtapoz reçoit près de 100 dossiers : la dynamique est forte, les collaborations foisonnent. Quatre vingts artistes, artisans et structures culturelles y travaillent chaque jour, faisant du Couvent un véritable lieu ressource pour la filière artistique. L’été, le Couvent devient l’un des rendez-vous culturels incontournables de Marseille. Concerts, spectacles, DJ sets, bals, cirque, ateliers : une
programmation gratuite, éclectique et festive, qui attire un public toujours plus large. Peu à peu, le Couvent s’ouvre sur son quartier. Des projets d’action culturelle sont mis en place pour faire connaitre le jardin, favoriser les rencontres, proposer des ateliers de découverte d’une pratique artistique, tisser des liens entre les artistes et les habitants. La salle polyvalente entre en activité, la préservation du jardin et ses aménagements sont au centre des préoccupations de Juxtapoz. En fin d’année, la Ville de Marseille reconduit le bail pour un an. Le Couvent passe alors de «projet principal » de l’association à «projet unique».
2021
PÉRÉNISATION DU COUVENT, ESSAI MANQUÉ !
Après une année marquée par la crise sanitaire et l’incertitude quant à l’avenir du Couvent, Juxtapoz s’interroge : comment pérenniser ce projet devenu si vivant ? Une réflexion s’engage. L’association propose à la Ville de Marseille d’inscrire le Couvent dans la durée. La Ville décide de soutenir l’initiative, mais sans aller jusqu’à la pérennisation. Elle propose de prolonger le bail et de trouver un opérateur pour la gestion du jardin (entretien, ouverture, animation et médiation). Juxtapoz accepte. Et avec cette décision, laisse s’envoler l’espoir d’un lieu perenne. Pourtant, sur le terrain, la vie continue à foisonner. La cité d’artistes déborde d’énergie : les projets se multiplient, les résidences s’enchaînent,
les expositions s’installent. Le jardin, lui, se transforme, s’ouvre, se
partage. L’action culturelle s’intensifie, la programmation gagne en richesse, en diversité, en ambition. Le projet, dans son ensemble, se structure et s’affirme. En cinq ans, Le Couvent est devenu un lieu artistique et culturel unique à Marseille : une cité d’artistes vivante, un jardin préservé et ouvert à tous, des projets ancrés dans le quartier, et une programmation gratuite, exigeante et accessible.
2023/24
APRÈS LA RÉFLEXION, LE TEMPS EST À L’ACTION !
Avec la nouvelle organisation en place, le bail renouvelé par la Ville de Marseille et la gestion du jardin confiée à l’association L’Hydre, Juxtapoz peut se recentrer sur l’essentiel : son soutien actif à la création et à la diffusion artistique et ses projets avec les habitant·es. Elle met en place un programme d’expositions et de résidences artistiques, ponctué de sorties de résidence ouvertes au public et participe aux grands rendez-vous de l’art marseillais. La programmation estivale gagne en richesse sans perdre sa diversité. Le Couvent s’affirme comme un véritable lieu de diffusion musicale, articulé autour de trois axes forts : l’accueil de festivals, le soutien à la scène émergente locale, et l’exploration de nouveaux horizons sonores pour surprendre et élargir le public.La billetterie passe en prix libre, une démarche engagée pour mieux rémunérer les artistes et accompagner leur professionnalisation.
La cité d’artistes tourne à plein régime : les résidents s’impliquent activement dans le projet à travers le comité de sélection, mais aussi à travers des chantiers collectifs visant l’aménagement et la réfection de certains espaces (couloirs, hall, cuisine). Les projets d’action culturelle avec les habitant·es prennent de l’ampleur et gagnent en cohérence. Ils s’appuient sur l’implication des artistes résidents qui proposent des ateliers pour faire découvrir leurs pratiques artistiques. Ces initiatives s’inscrivent dans la durée, à l’image de projets comme « La Grande Tablée». Le Couvent développe également des actions hors les murs, dans le 3ᵉ arrondissement, en proposant une oeuvre d’art monumentale dans l’espace public accompagnées d’ateliers pour les enfants.
2022
CONSULTATION & BILAN POUR RENFORCER LE PROJET DU COUVENT
Après une nouvelle prolongation de bail, Juxtapoz décide de faire le bilan de ses actions, d’analyser ses problématiques, de réfléchir aux axes de développement du projet, aux travaux et aux aménagements à réaliser. L’association lance une enquête auprès des artistes résidents, met en place une consultation et un questionnaire auprès du tissus associatif et des habitants du quartier. Un cahier des charges est rédigé collectivement et Juxtapoz lance un appel à candidature pour la gestion du jardin. L’opérateur pour le jardin est trouvé et la passation est réalisée avec succès. En parallèle, Juxtapoz repense son fonctionnement
interne. L’association adopte un mode de gestion consultatif, pour renforcer l’autonomie, la motivation et l’implication de l’équipe. Juxtapoz recrute une chargée d’administration et une coordinatrice des expositions et des résidences artistiques. L’association impulse une nouvelle dynamique au projet, l’équipe est reboostée et peut se concentrer sur la cité d’artistes, la programmation artistique et culturelles et ses projets avec les habitants.
2025
UN NOUVEAU TOURNANT POUR JUXTAPOZ
Toujours à la tête du Couvent jusqu’à fin 2026, ou elle laissera la main, Juxtapoz continue de faire vivre le lieu avec passion. Le projet est désormais bien en place : structuré, vivant, porté par une équipe engagée qui fait vibrer le Couvent au quotidien.
Mais après plus de 8 ans sur le même site, l’envie de se réinventer se fait sentir. Pour Juxtapoz, c’est le bon moment de penser à la suite. Alors c’est reparti : l’association part en quête d’un nouveau bâtiment vacant à Marseille, cherche et active son réseau. Juxtapoz explore tous les possibles, avec la même envie de transformer, d’habiter, de faire ensemble.
L’association veut trouver un nouveau lieu pour mettre en place une exposition. Le projet est ambitieux, il faut que le lieu le soit aussi. Mais Juxtapoz ne compte pas s’arrêter là, et si ’opportunité se présente de créer une cité d’artistes, un lieu de création et de vie ouvert à toutes et tous, alors elle foncera, sans hésiter.
Aujourd’hui, l’association a les épaules, l’équipe et l’énergie pour
conduire simultanément plusieurs projets.. Elle avance avec détermination, portée par une vision claire : soutenir la création, créer, partager, rassembler.